Pour Robert Gates, l'Iran reste une menace au Moyen-Orient MAIS PAS ISRAEL( hilarité du public)

Publié le par REPIN

L'Iran représente une menace au Moyen-Orient, pas Israël, a affirmé samedi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates en assurant que l'Etat juif ne cherchait pas à détruire ses voisins et ne soutenait pas le terrorisme, contrairement au régime de Téhéran.

 

Dans une intervention devant un parterre de responsables moyen-orientaux réunis à Manama, Gates a déclaré que même si les services de renseignement américains estiment que l'Iran a gelé son programme militaire nucléaire à l'automne 2003, il peut le reprendre à tout moment, "si ce n'est déjà fait".

"Où que l'on regarde", a-t-il soutenu, on voit que la politique de l'Iran consiste à alimenter l'instabilité et le chaos, sans considération du coût en vies innocentes, chrétiennes, juives et musulmanes", a déclaré Gates.

"Il fait peu de doutes que sa politique étrangère de déstabilisation constitue une menace pour les intérêts des Etats-Unis, de tous les pays du Proche-Orient et de tous les pays à portée de ses missiles balistiques."

Prié de dire par un participant à la conférence, boycottée par l'Iran, si le programme nucléaire d'Israël ne constituait pas lui aussi une menace pour la région, Gates a répliqué: "Non, je ne le crois pas", provoquant l'hilarité de l'assistance.

"ON N'EST PAS FORCEMENT D'ACCORD"

Israël refuse de confirmer ou de démentir qu'il est le seul Etat de la région à posséder l'arme atomique et Gates n'a pas fait référence à l'arsenal nucléaire présumé de l'Etat juif, mais seulement à son "programme nucléaire".

Il a nié que Washington utilise deux poids deux mesures dans cette affaire, suivant qu'il est question de l'Iran ou d'Israël:

"Israël n'entraîne pas des terroristes à renverser ses voisins. Il n'envoie pas des armes dans un endroit comme l'Irak pour tuer furtivement des milliers de civils innocents. Il n'a pas menacé de détruire l'un de ses voisins. Il ne cherche pas à déstabiliser le gouvernement du Liban", a fait valoir Gates.

"Je pense donc qu'il y a des différences significatives entre les gouvernements iranien et israélien en termes à la fois d'histoire et de comportements. Je suis conscient qu'on n'est pas forcément d'accord là-dessus."

Il y a un an, Gates avait irrité les dirigeants israéliens en citant leur pays parmi les puissances nucléaires entourant l'Iran, dont Téhéran prendrait prétexte pour se doter lui-même de l'arme atomique. Il n'était pas revenu publiquement depuis sur le sujet.

Israël admet seulement disposer de deux réacteurs atomiques, affectés officiellement à la recherche.

Le refus des dirigeants israéliens de discuter des capacités nucléaires de leur pays et d'accepter des inspections internationales suscite l'indignation des pays arabes et de l'Iran.

sourec: lemonde.fr

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